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Violence conjugale
Une femme torturée par son mari à Bafoussam
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La triste histoire entre Fouomene Théophile, conducteur de moto taxi à Bafoussam, chef lieu de la région de l'ouest, et sa femme qui subit ses tortures depuis 11 ans explose et laisse toute la ville dans un émoi total.
La dame est encore passée au stade infernal, battue et laissée à l'agonie par cet homme sans foi ni loi, elle a été abandonnée dans un coin de la maison dans un état critique.
Le projet national <<Brisons les tabous>> s'insurge contre toute forme de violence faite à la femme et propose une poursuite judiciaire contre cet homme sans scrupule afin que ça serve d'exemple aux autres hommes violents.
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Gwendoline Abunaw, s’exprime dans les colonnes d’EcoMatin de ce matin. Dans une interview, la prĂ©sidente de l’Association des professionnels des Ă©tablissements de crĂ©dits du Cameroun (Apeccam) analyse l’impact du resserrement de la politique monĂ©taire sur le systĂšme bancaire camerounais. « AmorcĂ© depuis novembre 2021, en vue de rĂ©duire la pression sur les prix intĂ©rieurs, le durcissement de la politique monĂ©taire par la Beac ne semble pas encore affecter la liquiditĂ© du systĂšme bancaire camerounais », peut-on lire.
RĂ©alitĂ©s Plus a choisi de parler ce matin de la rentrĂ©e scolaire 2023-2024. Le journal rassure que la sĂ©curitĂ© sera de taille partout au Cameroun. D’aprĂšs notre confrĂšre, sur hautes instructions du chef de l’État, chef des forces armĂ©es, le ministre dĂ©lĂ©guĂ© Ă  la prĂ©sidence chargĂ© de la dĂ©fense Joseph Beti Assomo a prĂ©sidĂ© le 22 aoĂ»t 2023, Ă  YaoundĂ© une rĂ©union spĂ©ciale d’évaluation sĂ©curitaire du pays en pĂ©riode de rentrĂ©e scolaire 2024 – 2024. Au cours de cette assise, plusieurs mesures sĂ©curitaires ont Ă©tĂ© prescrites pour que tout se dĂ©roule dans la sĂ©rĂ©nitĂ© dans les 10 rĂ©gions.
La mĂȘme information est Ă  lire dans les colonnes de Cameroon Tribune dans son Ă©dition en kiosque, selon le journal bilingue national, le ministre dĂ©lĂ©guĂ© Ă  la prĂ©sidence de la RĂ©publique chargĂ© de la DĂ©fense, Joseph Beti Assomo, a prĂ©sidĂ© hier une rĂ©union spĂ©ciale de sĂ©curitĂ© en prĂ©lude Ă  la reprise des classes dans le primaire et le secondaire le 4 septembre prochain. « Il en ressort que mĂȘme si la situation est maĂźtrisĂ©e sur l’ensemble du pays. La vigilance reste de mise aux frontiĂšres et dans les rĂ©gions en proie aux exactions des groupes armĂ©s terroristes », peut-on lire.
Le journal Kamaroes News, rassure pour sa part que l’insĂ©curitĂ© connait une baisse la ville de Bafia qui par le passĂ©e, « était devenue le lieu par excellence du grand banditisme oĂč se rĂ©fugiait la plupart des repris de justice qui semaient la terreur en plongeant la population du chef-lieu du dĂ©partement du Mbam-Et-Inoubou dans une psychose de peur ». Le constat sur la forte baisse des agressions est actuellement dĂ©battu par les habitants qui ont recommencĂ© Ă  circuler tardivement et sans crainte dans la ville, lit-on.
Le Soir de ce matin prĂ©sente Paul Éric DjomgouĂ©, comme un modĂšle de rĂ©ussite. Le journal Le Soir, fait savoir que l’élu de la nation et par ailleurs membre d’honneur du Conseil national des appelĂ©s au service civique, a rendu une visite de courtoisie, vendredi dernier, aux jeunes appelĂ©s de la cuvĂ©e 2023 actuellement en formation au lycĂ©e de Mballa 2, Ă  YaoundĂ©.
On parle d’investissement avec L’Économie du Cameroun. Le journal dans son Ă©dition en kiosque ce matin rĂ©vĂšle que l’industriel camerounais Antoine Nzengue vient de lancer ACE Investment Group. « Le promoteur de Neptune holding a injectĂ© 5 milliards de FCFA dans le capital de ce nouveau vĂ©hicule financier d’investissement et de garantie dont le but est de crĂ©er des entreprises avec des sociĂ©tĂ©s nationales ou internationales, la prise de participation sous forme d’actions  », Apprend-on.
Parlons de ce fait divers survenu Ă  Foumbot dans la rĂ©gion de l’Ouest. Mutations, nous apprend qu’une dame voulant voir sa plastique refaite y a perdu la vie. Des experts mettent en garde les populations face Ă  cette situation qui devient monnaie courante. Les dĂ©tails Ă  lire dans le journal.
Port autonome de Douala, des ristournes de 1,4 milliard distribuĂ©es aux usagers, apprend-on du journal Expression Économique. Le tabloĂŻd propose en page 3, l’interview de Lin DieudonnĂ© Onana Ndoh, Directeur gĂ©nĂ©ral de la rĂ©gie du terminal Ă  conteneurs du Port autonome de Douala.
TrĂšs chers abonnĂ©s, merci d’avoir Ă©tĂ© des nĂŽtres une fois de plus ce matin. Notre revue de presse rentre en gare. Prenons rendez-vous demain pour une nouvelle Ă©dition.
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HĂ©patites virales
Le MinsantĂ© s’engage dans le combat
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À l’occasion de laJournĂ©e mondiale contre les hĂ©patites virales le 28 juillet 2022, une vaste campagne de dĂ©pistage a Ă©tĂ© lancĂ©e par le MinsantĂ© dans l’optique de combattre ces pathologies dont les victimes sont estimĂ©es Ă   plus de 8000 par an.
La campagne a dĂ©butĂ© le 28 juillet Ă  l’occasion de la journĂ©e mondiale de lutte contre les hĂ©patites. Le ministĂšre de la SantĂ© publique s’engage Ă  combattre cette maladie Jusqu’au 31 aoĂ»t prochain avec au menu plusieurs activitĂ©s notamment les tests de dĂ©pistage ainsi que le suivi des charges virales des virus de l’hĂ©patite B, C, Delta et Ă  la prĂ©vention de l’hĂ©patite virale B. Des rencontres scientifiques, des caravanes de sensibilisation et des sĂ©ances de dĂ©pistages gratuits seront Ă©galement au menu de cette campagne.
Durant cette pĂ©riode, le Centre Pasteur de YaoundĂ© et l’hĂŽpital Laquintinie de Douala sont les principaux sites qui accueillent les populations. Lors d’un point de presse le 28 juillet, Manaouda Malachie a indiquĂ© que le Cameroun dispose 19 centres de traitement agrĂ©es et 2 centres de distribution du traitement pour la prise en charge des patients.
Les statistiques officielles prĂ©sentent prĂšs de 4 millions de Camerounais touchĂ©s par les hĂ©patites virales, des inflammations du foie causĂ©es par des substances toxiques ou par des virus (majoritĂ© des cas). Bien que cette maladie soit dĂ©pourvue de symptĂŽmes, elle provoque le dĂ©cĂšs de 10 000 personnes par an dans le pays, d’aprĂšs l’Organisation mondiale de la SantĂ© (OMS). Avec une prĂ©valence de plus de 10% pour l’hĂ©patite B et 12% pour l’hĂ©patite C, le pays est l’un des plus touchĂ©s en Afrique et dans monde.
« L’ignorance ou plutĂŽt la mĂ©connaissance des populations, l’adoption des pratiques et comportements Ă  risque exposent chaque jour de plus en plus de personnes Ă  cette maladie qui, du reste, est l’une des plus infectieuses », a dĂ©clarĂ© le Ministre de la SantĂ© Manaouda Malachie, lors d’un point de presse. « Les personnes dĂ©pistĂ©es nĂ©gatives sont invitĂ©es Ă  prendre le vaccin y affĂ©rent en trois doses. Cela permet de rĂ©duire les risques de contamination et donc, de limiter la prĂ©valence. Celles dĂ©tectĂ©es positives doivent, quant Ă  elle, se rendre Ă  l’évidence que la prise en charge rapide, Ă  la suite d’un diagnostic prĂ©coce, permet d’envisager la guĂ©rison ou mieux, la rĂ©duction de la charge virale de cette affection », a-t-il ajoutĂ©.
L’État a rĂ©duit de 82% le coĂ»t global des mĂ©dicaments de l’hĂ©patite C, contre 60% pour l’hĂ©patite B, les plus mortelles des hĂ©patites grĂące aux subventions de mĂ©dicaments utilisĂ©s dans le protocole de soins. Les hĂ©patites virales touchent au Cameroun cinq fois plus de personnes que le VIH.
D’aprĂšs l’institut pasteur, une hĂ©patite est une inflammation du foie causĂ©e par des substances toxiques, ou par des virus (majoritĂ© des cas). À ce jour, 5 virus provoquant une infection ciblĂ©e et une inflammation du foie ont Ă©tĂ© identifiĂ©s. Ces virus, dĂ©signĂ©s par les lettres A, B, C, D, et E, diffĂšrent par leur mode de transmission (fĂ©co-orale pour les virus A et E ; parentĂ©rale pour les virus B et C) et leur agressivitĂ©.
Cause
 
DĂšs que les virus atteignent le foie, ils pĂ©nĂštrent dans ses cellules, les hĂ©patocytes, et s’y multiplient. Le systĂšme immunitaire qui assure les dĂ©fenses de l’organisme dĂ©truit alors les cellules infectĂ©es, ce qui provoque l’inflammation du foie. Des symptĂŽmes caractĂ©ristiques de l’inflammation aiguĂ« du foie sont Ă©ventuellement observĂ©s lors de la contamination par ces virus et peuvent durer plusieurs semaines : jaunissement de la peau et des yeux (jaunisse ou ictĂšre), urines foncĂ©es, selles dĂ©colorĂ©es, fatigue extrĂȘme, nausĂ©es, vomissements et douleurs abdominales. Il est impossible de distinguer les diffĂ©rentes formes d’hĂ©patites sur la base des symptĂŽmes de la phase aiguĂ« de la maladie. Au contraire des virus de l’hĂ©patite A et de l’hĂ©patite E, les virus de l’hĂ©patite B et de l’hĂ©patite C peuvent conduire Ă  un Ă©tat de portage chronique, signifiant que le sujet ne se dĂ©barrasse pas du virus et peut dĂ©velopper de nombreuses annĂ©es plus tard les complications graves d’une hĂ©patite chronique : cirrhose et cancer du foie.
Alors que les virus des hĂ©patites A et B ont Ă©tĂ© identifiĂ©s dans les annĂ©es 1960-1970, les virus des hĂ©patites C et E, antĂ©rieurement dĂ©signĂ©s sous le nom d’hĂ©patites « non A- non B » ont Ă©tĂ© identifiĂ©s plus rĂ©cemment, en 1989-1990.
Panisse Istral Fotso
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Université de Douala
Soutenance de mémoire de master
Une soutenance de mĂ©moire de master sous le thĂšme «Du discours initiatique dans ceux qui sortent dans la nuit de Mutt-on» s’est tenue le 27 juillet 2022 au campus 1 de l’universitĂ© de Douala dans la salle RenĂ© Essomba entre 10h et 11h30 par Tiba Anne Emmanuelle, Ă©tudiante en français et Ă©tudes francophones.
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01h30 mn, c’est le temps qu’a durĂ© la soutenance de Tiba Anne Emmanuelle, Ă©tudiante en master 2 (langue française) au  dĂ©partement de français et Ă©tudes francophones face Ă  un jury constituĂ© du Pr Njoh Kome (prĂ©sident), du Pr Jean Marcel Essiene (rapporteur)  et du Dr Assipolo Laurain (examinateur). Durant des moments d’échanges scientifiques, la jeune chercheure a prĂ©sentĂ© son sujet qui s’intitule «Du discours initiatique dans ceux qui sortent dans la nuit de Mutt-on», pour elle, le choix de ce sujet n’était pas anodin, «mon attirance pour les Ɠuvres africaines est une vielle passion. Contrairement Ă  la conception des individus sur la modernitĂ© croissante en Afrique, elle ne fait pas disparaĂźtre les rites traditionnels, mais ce sont les africains eux-mĂȘmes qui sont responsables de leur acculturation. Le rite Ă©tant pour l’Africain l’essence mĂȘme de sa tradition, un moyen d’expression de sa culture et de son identitĂ© profonde. En rĂ©alitĂ©, la prĂ©sence des rituels marque l’appartenance, l’attachement de celui-ci Ă  un groupe social donnĂ©. Le discours porte dĂšs lors le substrat culturel qui lui confĂšre une nouvelle dynamique, un nouvel aspect et c’est aussi en cela que le style des africains se dĂ©marque de celui des occidentaux» Il appert que dans sa recherche, l’étudiante a essayĂ© de dĂ©montrer la nĂ©cessitĂ© pour les africains de ne pas toujours suivre les autres cultures,  notamment celle des europĂ©ens mais de rester plus que jamais fidĂšles Ă  leur propre culture. «Je me suis proposĂ©e dans ce travail de montrer les rites malgrĂ© les avances, l’occidentalisation des sociĂ©tĂ©s reste un facteur dĂ©terminant qui fait ressortir notre identitĂ©, notre culture profonde. Je me suis Ă©galement animĂ© par le dĂ©sir de changer la perception de la sociĂ©tĂ© vis-Ă -vis des rites et pratiques rituels qui ne revĂȘtent pas seulement un cĂŽtĂ© mystique ou encore malĂ©fique mais d’élĂ©ments pouvant dĂ©velopper notre sociĂ©té»  poursuit- elle.
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AprĂšs s’ĂȘtre soumise Ă  cette gymnastique intellectuelle, le Dr Assipolo Laurain (examinateur) et le Pr Njoh Kome, prĂ©sident du jury, ont relevĂ© les zones d’ombre dans son travail de recherche tout en Ă©clairant sa lanterne sur plusieurs aspects pouvant conduire Ă  son amĂ©lioration. Cette investigation a donnĂ© lieu de constater l’évolution de la science et de la recherche Ă  la facultĂ© des lettres et sciences humaines avec la  forte contribution du Pr Essiene qui accompagne les chercheurs sans faille vers leurs objectifs.
«L’originalitĂ© de son sujet rĂ©side dans sa capacitĂ© Ă  montrer comment les sources anthropologique et socioculturelle irriguent et fĂ©condent l’acte de crĂ©ation de l’artiste. Comment au contact de ces agrĂ©gats, il construit des structures linguistiques Ă  mĂȘme de se faire l’écho des reprĂ©sentations et imaginaires autour de la composante Ă©thĂ©rique ou dualitĂ© de l’ĂȘtre, du cordon d’argent qui lie les mondes  visibles et invisibles, des synesthĂ©sies qui mĂšnent Ă  la rĂ©vĂ©lation du voyage astrale, d’une thĂ©ophanie oĂč les mondes se parlent et communiquent.» PrĂ©cise le Pr Jean Marcel Essiene, le rapporteur.
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Au sortir de cette soutenance, Le travail de la jeune étudiante a été accepté et elle a obtenu une mention bien avec une moyenne de 15,5/20 avec appréciation du jury.
Panisse Istral Fotso
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Sud-Ouest
La localité sous les eaux
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Les graves inondations causées par les fortes pluies abattues durant la nuit du vendredi 8 au samedi 9 juillet dernier dans la région du Sud-Ouest ont plongé la population dans une panique totale.
Parmi les plus victimes, les plus touchĂ©es par cette submersion sont les populations de Misselele et de Mutengene, dans le dĂ©partement du Fako. La circulation a Ă©tĂ© perturbĂ©e Ă  cause de l’excĂšs d’eau au niveau de la chaussĂ©e. Dans les plantations, Plusieurs exploitations agricoles restent encore immergĂ©es selon nos sources.
Glob’Media
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FLAMBE DES PRIX SUR LES MARCHES
LES PRODUITS DE PREMIÈRE NÉCESSITÉ
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Huile raffiné, riz et farine de blé sont les produits qui, depuis un certain temps connaissent une inflation sans précédent sur le marché.
Il faut dorĂ©navant dĂ©bourser une maudite somme de 1500F, voire 1600F pour obtenir le prĂ©cieux liquide jaunĂątre sans lequel nos cuisons n’auront pas de goĂ»t. Par la suite, il faut payer 250 Ă  500F pour avoir la fameuse poudre blanche qui sert de matiĂšres premiĂšre Ă  « Mami makala» du quartier. Une situation qui ne laisse personne indiffĂ©rent, un sujet sensible, tant pour le commerçant que la mĂ©nagĂšre. « Je prĂ©fĂšre ne pas me prononcer sur ce sujet. Les responsables en charge du commerce savent ce qui se passe. Ils connaissent les mobiles de cette inflation ». Tel sont les propos d’un responsable de super marchĂ© de la place. « Pour faire face aux risques liĂ©s Ă  l’inflation il faut diminuer les grammages des produits issus de la farine de blĂ© Ă  l’instar du pain, des gĂąteaux ». Confiait un responsable de boulangerie de la place. Le constat est Ă©galement fait au niveau des vendeuses de beignet. « Avant que le prix de la farine n’augmente nous coupons les beignets normalement. Le client pouvait manger deux et trouver satisfaction. Mais aujourd’hui ce n’ plus le cas. Ils se plaignent de temps en temps, nĂ©anmoins nous n’y pouvons rien. Nous subissons autant qu’eux. On ne s’en sort plus comment avant » propos recueillis chez une vendeuse de beignets. Selon un contrĂŽleur des prix poids et mesure en service Ă  la dĂ©lĂ©gation rĂ©gionale du littoral rencontrĂ© au marchĂ© Ndokoti, le problĂšme viendrai de la cupiditĂ© des fournisseurs et vendeurs.
Non-respect des prix homologués
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Ces deux agents du maillon de la chaine de distribution ne respectent pas les prix homologuĂ©s, et fixe de maniĂšre alĂ©atoire les prix des marchandises en fonction des lieux de commerce. Il rĂ©fute l’idĂ©e d’une Ă©ventuelle pĂ©nurie au niveau des producteurs. Il poursuit tout en prĂ©cisant que, le prix homologuĂ© par exemple de l’huile Mayor est de 1200F. Des propos contredits par des commerçants, disant ĂȘtre de connivence avec le fournisseur Ă©tant la source d’approvisionnement. InterrogĂ© sur les probables mobiles de cette flambĂ© des prix, pour les produits importĂ© comme la farine de blĂ©, il ressort que, la douane, les manutentions, transport et une certaine pĂ©nurie de la denrĂ©e dans les pays producteurs, seraient les causes. Pour le cas des produits locaux, ils dĂ©noncent la cupiditĂ© des commerçants (grossiste, et revendeur). Cependant, une piste de sortir de crise doit ĂȘtre envisagĂ©e par les responsables en charge de rĂ©guler le commerce au Cameroun. Le panier de la mĂ©nagĂšre en pĂąti ; de surcroit dans un pays ayant une Ă©conomie balbutiante voire embryonnaire.
Gwladys TENE MALLA
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MARCHE NDOGPASSI
L’INSALUBRITE BAT SON PLEIN
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Des odeurs nausĂ©abondes, la boue, des tas d’immondices, reste de cadavre d’animaux, les lits des cours d’eau bouchĂ©s, sont autant d’élĂ©ments qui montrent une facette dĂ©plorable de l’état de nos marches, en particulier le marchĂ© Ndogpassi dans l’arrondissement de douala troisiĂšme.
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SituĂ© en plein cƓur de la commune, le marchĂ© Ndogpassi ne prĂ©sente pas un visage reluisant. Il existe bien Ă©videment une corrĂ©lation directe entre les commerçants et les tas de dĂ©chets qui inondent çà et lĂ  l’espace marchands. Cet Ă©tat de lieu rend ainsi l’activitĂ© commerciale caduque et les commerçants qui, semblent avoir trouvĂ© des mesures d’adaptation. « Le marchĂ© est mĂȘme propre aujourd’hui, nous faisons avec chaque jours les commerçants jettent les ordures Ă  mĂȘme le sol, alors qu’il y a des bacs Ă  ordure dĂ©posĂ©s dans chaque secteur » rapporte une commençante. Comme pour dire que la vĂ©ritable cause de l’insalubritĂ© est l’incivisme. En plein mois de juin, mois de l’environnement, sa conservation et sa protection, le constat fait en matinĂ©e du mardi 21 juin est alarmant. L’insalubritĂ© prend de l’ampleur et peut ĂȘtre Ă  l’origine de diverses maladies, Ă  l’instar des maladies respiratoires, le cholera
 lorsque j’achĂšte les aliments au marchĂ©, une fois arrivĂ© chez moi, je les lave soigneusement dĂ©clare une cliente. Cette derniĂšre consciente, des conditions d’achats de ses aliments NĂ©anmoins pour faire face Ă  ce phĂ©nomĂšne, les autoritĂ©s du marchĂ© prennent le taureau par les cornes. « Les journĂ©es de nettoyage sont organisĂ©es ; les commerçants qui ne respectent pas les mesures mises sur pied par la mairie et implĂ©mentĂ©es par le rĂ©gisseur et ces adjoints, seront sanctionnĂ©s » rapporte un responsable. Cette affirmation peut ĂȘtre certifiĂ©e avec la prĂ©sence effective de monsieur le maire de la commune sur le terrain, pour s’assurer du respect des consignes par les commerçants. Dans une moindre mesure, pour se rassurer de l’effectivitĂ© des mĂ©canismes mis sur pied pour lutter contre l’insalubritĂ© et l’incivisme qui, semblent faire bon mĂ©nage au marchĂ© Ndogpassi.
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Mesures salvatrices
Pour capitaliser ou optimiser ces moyens de lutte, les responsables de la dĂ©lĂ©gation rĂ©gionale du littoral pour l’environnement, doivent organiser des journĂ©es d’éducation Ă  l’environnement et Ă  sa protection ; ceci dans l’optique, d’inculquer Ă  chacun l’esprit de responsabilitĂ©s.
Gwladys TENE MALLA
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Jean Paul Ngalle Miano: ad vitam ĂŠternam
Fin de parcours pour Me Ngalle
Avant d’ĂȘtre conduit Ă  sa derniĂšre demeure le week-end dernier, le cĂ©lĂšbre avocat a reçu un hommage mĂ©morable des barons du Barreau.
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« Il y a quelque chose de plus fort que la mort : c’est la prĂ©sence des absents dans la mĂ©moire des vivants » disait Jean d’Ormesson. Cette pensĂ©e illustre Ă  suffire l’état psychologique des proches de Maitre Jean Paul Ngalle Miano qui a Ă©tĂ© portĂ© en terre samedi dernier Ă  13h. L’homme du barreau a fermĂ© les yeux pour un repos Ă©ternel. Il ne reverra plus jamais cette terre qui l’a vu naĂźtre, la terre de ses ancĂȘtres. Comme un ciel qui s’assombrit et perd progressivement la lumiĂšre diurne, le cimetiĂšre du bois des singes a accueilli le fils de l’homme le weekend dernier. Un dernier voyage d’un brillant avocat qui a laissĂ© une cicatrice indĂ©lĂ©bile dans les cƓurs de ceux qui l’ont aimĂ© et partagĂ© des moments de vie avec lui. AssommĂ© par la maladie qu’il n’a pas pu vaincre malgrĂ© ses efforts et ceux des mĂ©decins, l’avocat a fini par rendre l’ñme plongeant toute sa famille, ses amis, collĂšgue et tous ses proches dans un dĂ©sarroi total. Il y a des larmes qui ne sĂšchent jamais, des personnes qu’on ne remplace jamais. Parti rejoindre ses ancĂȘtres, l’avocat n’arborera plus jamais sa robe pour dĂ©fendre les siens.
 Tristesse et affliction, grand vide et inconsolation pouvaient dĂ©jĂ  s’observer lors des hommages judiciaires au palais de justice de Bonanjo le vendredi 01 er octobre 2021. Un jour historique pour le Cameroun et inoubliable pour les proches de maitre Jean Paul Ngalle. L’homme qui toute sa vie durant a jouĂ© un grand rĂŽle au dĂ©but des annĂ©es 90 dans la lutte pour le retour aux libertĂ©s et Ă  la dĂ©mocratie.
L’ancien membre du conseil du groupe la nouvelle expression
« Nous venons d’assister aux obsĂšques de maitre Ngalle Miano. Tout s’est bien passĂ©, la cĂ©rĂ©monie s’est ouverte par le mot de son associĂ©, accompagnĂ©s des membres du cabinet, les personnes qu’il a formĂ©es. Nous avons eu le mot de monsieur le bĂątonnier maitre Tchoungang qui dans son allocution a dit qu’il a Ă©tĂ© dĂ©signĂ© par maĂźtre Yondo black qui devait en principe dĂ©cerner ce dernier hommage Ă  l’illustre disparu. TrĂšs bel hommage du bĂątonnier Charles Tchoungang qui a tour Ă  tour brossĂ© les qualitĂ©s intrinsĂšques du dĂ©funt en rappelant que la mort est le chemin de tous. Nous ne savons ni le moment ni l’heure. Tout le barreau a Ă©tĂ© grandement reprĂ©sentĂ© avec parmi eux quatre bĂątonniers »  dĂ©clare maitre Patrick Libam Moutngui.
Le jour s’est levĂ© devant la cour de maitre Ngalle Ă  Bonapriso inondĂ© de monde venu lui faire ses adieux. Le tĂ©moignage est Ă©mouvant, les qualitĂ©s du dĂ©funt sont apprĂ©ciĂ©es, les diffĂ©rents tĂ©moignages renseignent sur les qualitĂ©s de l’illustre dĂ©funt. Que des larmes, rien que des larmes. La sĂ©paration est difficile Ă  accepter. « L’homme a Ă©tĂ© restituĂ© dans sa plĂ©nitude, un homme extraordinaire parce qu’il Ă©tait une icĂŽne du barreau, voilĂ  la dimension plurielle de maitre Ngalle Miano, je garde de lui un brillant souvenir de cet avocat avec qui j’ai passĂ© des grands jours dans les opĂ©rations pour la justice et pour l’amour du droit. Il Ă©tait un fĂ©ru du travail bien fait. Qu’il reste dans la plĂ©nitude et que seigneur l’accueille dans sa fĂ©licitĂ© ». DĂ©clare maitre Djanda Maurice au sorti de la cĂ©rĂ©monie. « Maitre Ngalle Miano prĂȘte serment au grand tableau des avocats au barreau du Cameroun en 1988. Il a Ă©tĂ© en stage au cabinet du bĂątonnier Yondo black dans les annĂ©es 1984-1985. Il ouvre son cabinet en 1991, jusqu’aujourd’hui, il a formĂ© plusieurs avocats, certains sont Ă  l’étranger, d’autres volent de leur propres ailes, c’est ce que je peux vous dire concernant le dĂ©funt » ajoute-t-il.
RĂ©actions
Polo, te voilĂ  parti en me laissant toute seule et sans repĂšres. Tu Ă©tais mon frĂšre, mon ami, mon pĂšre et mon complice. Aujourd’hui, je suis seule, mais je pense beaucoup Ă  toi et je sais que tu n’es pas loin de moi. Car je me rappelle de notre derniĂšre conversation dans laquelle tu me confirmais que dans tous les cas, dans toutes les situations, tu seras toujours Ă  mes cĂŽtĂ©s. Polo, je ne te dis pas au revoir, ni adieu car tu vivras Ă  jamais dans mon cƓur» ta grande sƓur chĂ©rie GeneviĂšve.
«C’est avec beaucoup de chagrin que je t’écris ces quelques lignes. Tu Ă©tais le ciment grĂące auquel nous, tes enfants, sommes liĂ©s. Par ta sagesse, ton humour et ton amour, tu t’es efforcĂ© de faire de nous des hommes et des femmes de qualitĂ©. Par ton absence, la tĂąche me semble aujourd’hui gigantesque. MalgrĂ© les larmes, je m’efforcerai de suivre la voie que tu nous a tracĂ©e et de respecter les prĂ©ceptes que tu nous as inculquĂ©s. Je t’aime et tu me manques. Affectueusement». Ton fils Karl
«Toi mon pĂšre adorĂ©. Parti trop tĂŽt, tu as Ă©tĂ© un homme formidable en tant qu’avocat et pĂšre. Tu m’as Ă©tĂ© d’un grand soutien incroyable. Je n’imaginais pas te perdre aussi tĂŽt, si soudainement. Toujours blagueur et une estime de soi imperturbable, te voir comme ça, me brise le cƓur. Tu as Ă©tĂ© un modĂšle, Ă©galement une inspiration. Love you dad, repose en paix». Ta fille Queen
Biographie
Me Jean-Paul Ngalle-Miano a Ă©tĂ© l’avocat de l’État du Cameroun dans plusieurs affaires notamment celle l’opposant Ă  la SociĂ©tĂ© gĂ©nĂ©rale accusĂ©e Ă  l’époque de dĂ©tournement de fonds. Dans ce dossier, lors d’une audience en rĂ©fĂ©rĂ© au tribunal de commerce de Paris, le Cameroun a demandĂ© que la banque française soit contrainte Ă  passer une provision de 500 millions d’euros dans ses comptes Ă  titre conservatoire.
L’affaire a portĂ© sur des obligations Ă©mises par l’État du Cameroun en 1997 pour un montant de 250 milliards de francs CFA (380 millions d’euros) alors qu’il Ă©tait confrontĂ© Ă  une situation Ă©conomique difficile. Le Cameroun a accusĂ© la SG de banque au Cameroun (SGBC, filiale de la banque française) d’avoir dĂ©tournĂ© une partie de ces titres dont elle Ă©tait dĂ©positaire, pour une somme de 123 millions d’euros.
«Nous sommes un pays pauvre qui ne peut dans l’état actuel de l’économie mondiale, voir des sommes aussi importantes manquer dans ses caisses», avait plaidĂ© Me Jean-Paul Ngalle-Miano.
panisse Istral Fotso
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DĂ©sertion des stades
La mesure controversée du gouvernement
Les mesures exceptionnelles du chef de l’Etat visant Ă  stopper les activitĂ©s scolaires et acadĂ©miques Ă  13h et professionnelles Ă  14h pour aller remplir les stades font problĂšme.
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Le communiquĂ© a Ă©tĂ© signĂ© du secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral des services du premier ministre le 15 janvier 2022  et prendra effet dĂšs ce lundi 17 janvier.Les administrations publiques seront ouvertes de 7 h30 Ă  14h les jours oĂč se tiennent les rencontres de la CAN. La « mesure exceptionnelle » s’applique aux Ă©tablissements scolaires et acadĂ©miques publics, oĂč les cours seront dispensĂ©s entre 7h30 Ă  13h et visant Ă  « permettre aux Camerounais de prendre une part active Ă  cet Ă©vĂšnement continental d’envergure », disculpe le gouvernement.
Cette mesure du chef de l’État arrive au lendemain du constat fait sur la dĂ©sertion de certains stades par les supporters. Il est Ă  noter que le ministre de la SantĂ© avait dĂ©jĂ  instruit le lundi 17 janvier au personnel de son dĂ©partement ministĂ©riel d’arrĂȘter le travail Ă  14 heures, afin de se rendre dans les stades pour assister Ă  la rencontre Cameroun-Cap Vert.
Des initiatives allant dans ce sens se multipliaient dĂ©jĂ  dans plusieurs secteurs dans l’optique de faciliter la tĂąche aux populations dĂ©sireuses de se rendre dans les stades mĂȘme en dĂ©pit de leurs difficultĂ©s financiĂšres. C’est le cas de la ministre de l’Habitat et du DĂ©veloppement urbain Celestine Ketcha Courtes qui a mis sur pied un dispositif visant Ă  faciliter le dĂ©placement des populations de BangangtĂ© qui souhaitaient se rendre au stade de Bafoussam (Kouekong) en leur offrant des tickets d’entrĂ©e au stade Ă  l’occasion des rencontres qui se sont discutĂ©es dans la journĂ©e de vendredi dernier. Les facilitĂ©s de transports dĂ©cidĂ©es par les responsables des rĂ©gions, notamment du Littoral, de l’Ouest et du Centre pour permettre aux populations de peupler les gradins des stades.
Cette mesure prĂ©sidentielle rame Ă  contre-courant Ă  une pĂ©riode oĂč le secteur de l’éducation souffre d’un vĂ©ritable mal liĂ© au systĂšme de mi-temps imposĂ© depuis l’avĂšnement du coronavirus au Cameroun. On se demande comment les apprenants qui dĂ©butent les cours plutĂŽt dans l’aprĂšs-midi vont procĂ©der pour pouvoir se rattraper dans l’évolution du programme  annuel surtout pour ceux des classes d’examen. Une mesure de trop qui vient davantage sacrifier l’éducation au profit de la coupe d’Afrique des nations.
Au sein d’une partie de l’opinion, l’on accuse le protocole anti-coronavirus de la ConfĂ©dĂ©ration africaine de football (CAF) qui impose le vaccin ou un test nĂ©gatif avant d’accĂ©der aux stades. D’autres Ă©voquent les coĂ»ts des billets (3000 Fcfa) ou encore les occupations quotidiennes pour justifier ce dĂ©sintĂ©ressement des supporters.
Dans un tel contexte, la mesure prĂ©sidentielle peut-elle encourager le public Ă  remplir les stades? C’est encore incertain. Seule la suite de la compĂ©tition donnera l’occasion de constater l’impact de cette dĂ©cision.
Panisse Istral Fotso
Encadré
L’objectif qui est de remplir les stades pĂ©nalise plusieurs secteurs, notamment de l’éducation qui est dĂ©jĂ   fragilisĂ©.  Le systĂšme de mi-temps n’a pas Ă©tĂ© pris en compte. Cette sortie gouvernementale vise le secondaire, or ce ne sont pas les Ă©lĂšves qui vont au stade. Les responsables des Ă©tablissements sont dĂ©sagrĂ©ablement surpris et doivent impĂ©rativement rĂ©organiser les programmes d’enseignement. Le gouvernement a ignorĂ© que le deuxiĂšme trimestre est le plus capital pour les apprenants, surtout pour ceux des classes d’examen et ont sacrifiĂ© leur annĂ©e scolaire pour le jeu. Les fonctionnaires sont peu nombreux que les employĂ©s du secteur privĂ© ce qui conduit Ă  constater l’impact qui pourrait ĂȘtre nĂ©gatif aprĂšs l’application de cette dĂ©cision.
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Mali
La Cedeao maintient la pression, Bamako sort les muscles
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Alors que la Cedeao a dĂ©cidĂ© dimanche 12 dĂ©cembre de maintenir l’obligation pour le Mali d’organiser des Ă©lections en fĂ©vrier, des manifestations ont eu lieu Ă  Bamako durant trois jours d’affilĂ©e. Des mobilisations pour soutenir les autoritĂ©s de la transition et affirmer un certain ras-le-bol Ă  l’égard de la communautĂ© internationale.
Alors qu’à Abuja, les chefs d’État de la CommunautĂ© Ă©conomique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) Ă©taient rĂ©unis pour statuer sur la situation au Mali, Ă  Bamako, la rue continuait Ă  gronder. Depuis vendredi 10 dĂ©cembre, le mouvement Yerewolo Debout sur les remparts avait appelĂ© les Maliens Ă  manifester. « Non aux Ă©lections imposĂ©es », « Non aux Ă©lections prĂ©cipitĂ©es », scandaient les manifestants ce week-end.
Il s’agissait de mettre la pression sur les prĂ©sidents ouest-africains, mais aussi de protester contre une dĂ©cision finale que tous avaient anticipĂ©. MalgrĂ© la volontĂ© d’Assimi GoĂŻta de reporter les Ă©lections, la Cedeao a choisi de camper sur ses positions et d’exiger le maintien de la date du 27 fĂ©vrier 2022. «Les chefs d’État, aprĂšs de longs Ă©changes, ont dĂ©cidĂ© de maintenir la date du 27 fĂ©vrier 2022 pour l’organisation des Ă©lections au Mali. Ils ont dĂ©cidĂ© de l’entrĂ©e en vigueur de sanctions additionnelles en janvier 2022», a fait savoir l’instance rĂ©gionale dans un communiquĂ©. GoĂŻta «espoir du Mali»
Une dĂ©cision qui va Ă  l’encontre de la volontĂ© de certains Bamakois, descendus le clamer dans la rue. Si l’appel Ă  la mobilisation a Ă©tĂ© beaucoup moins suivi que de rĂ©cents rassemblements «anti-impĂ©rialistes» dont les habitants de la capitale sont dĂ©sormais coutumiers, la place de l’IndĂ©pendance a accueilli quelques centaines de manifestants, venus scander leur soutien au gouvernement en place. Au-dessus d’une foule agitĂ©e, flottaient des drapeaux tricolores russes et des pancartes arborant une tĂȘte de mort ainsi qu’un message : « À mort la France ».
D’un cĂŽtĂ©, des slogans encensant Assimi GoĂŻta comme «l’espoir du Mali» et appelant Ă  l’aide la Russie. De l’autre, de vivaces «À bas la France, Ă  bas la Cedeao, Ă  bas la Minusma». À l’initiative de la mobilisation, Adama «Ben» Diarra, leader du mouvement Yerewolo, membre du Conseil national de transition (CNT), et connu pour ĂȘtre l’un des principaux relais du soft-power russe au Mali. « Le seul ressort que les autoritĂ©s de Bamako peuvent agiter aujourd’hui face Ă  la communautĂ© internationale, c’est de dire “on a le soutien du peuple”, dĂ©crypte Lamine SavanĂ©, enseignant-chercheur en sociologie politique Ă  l’universitĂ© de SĂ©gou. Le timing n’est certainement pas fortuit. »
Dans les jours qui ont prĂ©cĂ©dĂ© les manifestations, les rues de Bamako donnaient dĂ©jĂ  le ton du ras-le-bol. « Cela fait huit ans que la force française Barkhane est ici, voyez-vous le moindre changement ? Le seul changement, c’est que la situation sĂ©curitaire s’est propagĂ©e », peste Mr Coulibaly, commerçant de Bamako qui prend rĂ©guliĂšrement part aux manifestations. Assis Ă  ses cĂŽtĂ©s, Boubacar Thiam souffle sur les braises chargĂ©es de rĂ©chauffer le thĂ©. Pour lui aussi, « Barkhane a Ă©chouĂ© ». Il croit fermement que la Russie « peut faire mieux » et qu’elle offrira un « partenariat gagnant-gagnant », sans ingĂ©rence dans les affaires politiques du pays. Épreuve de force entre Bamako et la Cedeao
L’épreuve de force entre les manifestants et la communautĂ© internationale est loin d’ĂȘtre terminĂ©e. La Cedeao exige que la transition n’excĂšde pas dix-huit mois, malgrĂ© les demandes rĂ©pĂ©tĂ©es de report d’Assimi GoĂŻta. Le prĂ©sident de transition a tentĂ© des donner des gages Ă  ses homologues ouest-africains. Dans un courrier adressĂ© Ă  l’organisation, dont le contenu a Ă©tĂ© rĂ©vĂ©lĂ© par l’Agence France-Presse, Assimi GoĂŻta s’est engagĂ© Ă  fournir un chronogramme Ă©lectoral au plus tard le 31 janvier 2022. Une feuille de route censĂ©e ĂȘtre pensĂ©e et actĂ©e lors des Assises nationales de la refondation, qui se sont ouvertes samedi 11 dĂ©cembre et qui doivent se tenir jusqu’au 30 dĂ©cembre.
En guise de rĂ©ponse, l’instance rĂ©gionale, soutenue par l’Union europĂ©enne, a brandi la menace de nouvelles sanctions. Le 7 novembre, elle imposait dĂ©jĂ  une interdiction de voyager et le gel des avoirs financiers de l’ensemble des membres des autoritĂ©s de la transition, à l’exception du prĂ©sident et du chef de la diplomatie. Des sanctions sur lesquelles l’Union europĂ©enne vient de dĂ©cider de s’aligner.
Panisse Istral Fotso avec JA
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Cîte d’Ivoire
Werewere Liking : « Il est important que les femmes aient plus de pouvoir »
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Si elle a dĂ©lĂ©guĂ© la direction artistique de son village abidjanais de Ki-Yi, cette matriarche des cultures continue de crĂ©er et de transmettre son savoir. À l’occasion de la rĂ©Ă©dition de son roman « La MĂ©moire amputĂ©e»
SurnommĂ©e «la reine-mĂšre» au sein du village Ki-Yi, centre de formation et lieu de vie communautaire qu’elle a fondĂ© en 1985 Ă  Cocody, Werewere Liking, 72 ans, ne prend pas pour autant la jeunesse de haut. L’enthousiasme domine dans la voix de cette Ă©crivaine, metteuse en scĂšne, musicienne et figure spirituelle nĂ©e au Cameroun, Ă  BondĂ©, mais Ă©tablie en CĂŽte d’Ivoire depuis les annĂ©es 1970, quand elle Ă©voque l’initiative des Prouesses. AprĂšs avoir rĂ©Ă©ditĂ© Un Chant Ă©carlate de Mariama BĂą, cette jeune maison d’édition française associative a entrepris de faire rĂ©sonner Ă  nouveau son chant-roman La MĂ©moire amputĂ©e, prĂ©facĂ© dans cette nouvelle version par l’écrivaine camerounaise Hemley Boum.
Un rĂ©cit initiatique composĂ© quinze ans avant la vague Metoo pour briser l’amnĂ©sie et l’omerta collectives autour de l’histoire des femmes, leurs traumatismes physiques et psychologiques, souvent dus aux mains des hommes, et qui cĂ©lĂšbre la sororitĂ©. «Un chant de rĂ©sistance contre le silence et l’oubli», selon les mots de Hemley Boum.
«Je souhaite que les femmes forment de nouvelles Ă©quipes, qu’elles se soutiennent et essayent de conduire ensemble des projets diffĂ©remment», lance-t-elle, rĂ©affirmant son soutien aux «fillettes» Flora Boffy-Prache et ZoĂ© Monti-Makouvia, les deux «sƓurs» fondatrices des Prouesses. Est-ce ce vƓu qui a prĂ©sidĂ© Ă  sa dĂ©cision de passer la main ? En septembre dernier, cette pionniĂšre du thĂ©Ăątre rituel a cĂ©dĂ© la direction artistique du village Ki-Yi Ă  la chorĂ©graphe franco-haĂŻtienne Jenny Mezile. Sans toutefois abandonner la crĂ©ation, la transmission.
Aujourd’hui on parle de tout, mais surtout de ce qui permet de continuer l’assujettissement
La MĂ©moire amputĂ©e connaĂźt aujourd’hui une nouvelle vie grĂące Ă  une jeune maison d’édition. Quel sentiment cela vous inspire-t-il ?
Werewere Liking : J’étais impressionnĂ©e face Ă  leur dĂ©marche. Surtout parce que ce sont des jeunes qui Ă©taient peut-ĂȘtre ignorantes des faits qui m’ont inspirĂ©e [notamment la guerre d’indĂ©pendance au Cameroun], mais qui se sont passionnĂ©es autour du livre. Cela donne du courage, cela apporte un nouvel enthousiasme.
Il y a prĂšs de vingt ans, vous exploriez dĂ©jĂ  des sujets tabous, comme l’inceste, la masculinitĂ© toxique, autour desquels la parole se libĂšre aujourd’hui. A-t-on changĂ© de paradigme ?
Aujourd’hui on parle de tout, mais surtout de ce qui permet de continuer l’assujettissement comme la politique ou les choses qui sont dĂ©jĂ  minĂ©es. On ne peut donc aller nulle part, on tourne en rond. Il faudrait mener toute une rĂ©flexion qui aille chercher dans les savoirs scientifiques et spirituels perdus et dans les perspectives gĂ©opolitiques et gĂ©ostratĂ©giques. Le panafricanisme est un gros travail qui doit continuer Ă  se faire de maniĂšre plus insistante, qui doit ĂȘtre davantage Ă  la portĂ©e de la jeunesse pour qu’on ne perde pas ce qui est essentiel, c’est-Ă -dire l’humain d’abord.
Vous avez souvent exprimé votre méfiance vis-à-vis du monde politique. Votre position a-t-elle évoluée ?
Les politiques qui sont en place aujourd’hui en Afrique, surtout en Afrique francophone, ne sont pas des politiciens libres, ils sont tenus «par le cou et par les couilles», comme on dit ici vulgairement. Ils ne peuvent pas bouger, ils sont tĂ©tanisĂ©s par une machine extrĂȘmement puissante Ă©laborĂ©e sur le long terme. On ne peut pas se passer de politique, puisque c’est ça qui tient le monde. Mais celle-ci doit s’appuyer sur ce que font les humains et non pas le contraire. On veut nous transformer en ĂȘtres hybrides qui ne savent mĂȘme plus qui ils sont, quels sont les Ă©lĂ©ments fondamentaux de leur nature.
Dans ce roman, vous Ă©pinglez les hommes qui «s’entredĂ©chirent pour des bribes d’apparences d’un pouvoir sans conscience divine, un pouvoir pire que celui de la jungle». L’accession des femmes au pouvoir est-elle la solution ?
Les femmes au pouvoir de maniĂšre exclusive non, mais elles doivent ĂȘtre associĂ©es Ă  tout ce qui concerne la survie et le dĂ©veloppement de l’humain, parce que c’est nous qui le portons dans nos ventres pendant neuf mois alors que le pĂšre dĂ©pose «ça» en une seconde. Il me semble que c’est important que les femmes aient de plus en plus de savoir et de pouvoir pour permettre d’obtenir des dĂ©cisions qui privilĂ©gient la vie. Pour avoir des dĂ©cisions plus humanistes, plus matures, plus raisonnables.
Pourquoi avoir choisi de passer la main dans votre village de Ki-Yi ?
Il y a beaucoup de changements dans le village, ça devient Ă©norme pour une seule personne. Il faut passer la main pour certaines choses, on ne doit jamais penser qu’on est le ou la seule Ă  pouvoir agir, il faut transmettre. J’ai donc cĂ©dĂ© la direction artistique et la direction de la programmation des espaces Ă  une femme beaucoup plus jeune que moi qui a encore toute sa passion et toute sa foi. C’est une artiste pluridisciplinaire, comme moi, qui essaye de privilĂ©gier les valeurs de notre ancestralitĂ© pour nourrir notre jeunesse avec quelque chose de spirituel, qui correspond Ă  notre part de vĂ©ritĂ©.
Le renouveau de la culture en Afrique passe-t-il forcément par un retour aux sources ?
Un recours aux sources ! Le retour peut ĂȘtre perçu par des personnes d’une certaine mauvaise foi comme une volontĂ© de stagnation ou de recul, de repli alors qu’il ne s’agit pas de cela. Je peux faire appel Ă  quelque chose qui vient du passĂ© sans ĂȘtre obligĂ© de faire un demi-tour.
Avez-vous de nouveaux projets ?
Je continue la formation spirituelle, et je suis dĂ©sormais Ă  la tĂȘte du domaine des arts et cultures de l’AcadĂ©mie des sciences, des arts, des cultures d’Afrique et des diasporas africaines (ASCAD). Ça me demande beaucoup de travail.
Je fais aussi du chant et de la danse thĂ©rapie. Musique, chorĂ©graphie, thĂ©Ăątre
 Je prĂ©pare de nouvelles approches pour pouvoir donner des outils d’expression plus subtils Ă  notre jeunesse. Je travaille de plus en plus Ă  prĂ©parer demain.
Julie GONNET (JA)
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Journée Mondiale du paludisme
L’impact du paludisme au Cameroun est en lĂ©gĂšre hausse en 2021
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Cette semaine, le Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP) promet de prĂ©senter le bilan de ses activitĂ©s pour l’annĂ©e 2021. En attendant les chiffres sur la situation du paludisme au Cameroun, le PNLP fait savoir que l’incidence de cette pandĂ©mie a connu une lĂ©gĂšre hausse en 2021.
Pour le Dr Dorothy Achu, le secrĂ©taire permanent du PNLP, pour endiguer cette tendance haussiĂšre, il faut absolument changer d’approches dans la lutte contre le paludisme en innovant. « Au Cameroun, il faut innover parce que le vecteur devient trĂšs rĂ©sistant aux insecticides », fait savoir le Dr Dorothy Achu.
Elle propose par exemple de passer Ă  l’utilisation d’insecticides plus performants. Il y a aussi l’innovation en rapport avec la mise Ă  disposition de nouvelles moustiquaires. D’autres nouvelles approches sont aussi envisagĂ©es.
En rĂ©alitĂ©, le Cameroun ne se lance pas dans l’innovation en solitaire. C’est une recommandation de l’Organisation mondiale de la santĂ© (OMS). L’institution a mĂȘme choisi de faire la promotion de l’innovation Ă  l’occasion de la 15e Ă©dition de la JournĂ©e mondiale contre le paludisme qui se cĂ©lĂ©brait hier 25 avril 2022.
« Nous invitons la population Ă  ĂȘtre ouverte aux innovations et qu’elle rĂ©flĂ©chisse aux approches adaptĂ©es Ă  leurs contextes. Nous voulons une participation communautaire », conclut le Dr Dorothy Achu.
Panisse Istral Fotso (Stopblablacam)
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Soudan du Sud: Covid-19
Une campagne visant Ă  apporter le vaccin au plus prĂšs des populations
La nouvelle stratĂ©gie de vaccination prĂ©voit de rĂ©duire l’écart entre les ruraux et les urbains d’une part, les hommes et les femmes d’autre part.
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En cette journĂ©e radieuse, un Ă©vĂ©nement se prĂ©pare au milieu du petit marchĂ© d’Ibba, village verdoyant de l’Etat d’Equato-Occidental, au Soudan du Sud. Comme pour les mariages et les funĂ©railles, des chapiteaux ont Ă©tĂ© Ă©rigĂ©s. Des enceintes diffusent une chanson entraĂźnante, dont les paroles en langue locale, le zande, invitent Ă  se protĂ©ger contre ce qu’on a coutume d’appeler le «corona». Ce jour-lĂ  doit enfin dĂ©buter la vaccination contre le Covid-19 dans ce comtĂ© reculĂ© n’ayant pas bĂ©nĂ©ficiĂ© des deux prĂ©cĂ©dentes campagnes lancĂ©es dans le pays. Et ce alors qu’à peine 0,3% des 11millions de Sud-Soudanais sont aujourd’hui complĂštement vaccinĂ©s contre le SARS-CoV-2. Pour les autoritĂ©s sanitaires de ce pays, le plus jeune du monde (il est devenu indĂ©pendant en 2011) et l’un des moins dĂ©veloppĂ©s, le dĂ©fi est autant d’acheminer les doses disponibles dans les zones les plus isolĂ©es que de convaincre les gens de se faire vacciner. À Ibba, la centaine de chaises en plastique bien alignĂ©es sous les tentes blanches restent vides. TimiditĂ©? MĂ©fiance? Les habitants du village se tiennent Ă  l’écart, Ă  l’ombre des grands manguiers ou sous les devantures des magasins en brique rouge. L’évĂ©nement en prĂ©paration attire cependant tous les regards.
AgnĂšs Lazarus est venue avec son baluchon sans trop savoir ce qui se tramait. «J’habite prĂšs d’ici, j’ai entendu les annonces, on parlait d’une initiative Ă  propos du corona. Je suis arrivĂ©e trĂšs tĂŽt ce matin et maintenant j’ai faim», se plaint-elle, assise sur une grosse racine, alors que le programme a pris des heures de retard.
Des rumeurs tenaces
En septembre, prĂšs de 153000 doses du vaccin Janssen, du laboratoire Johnson & Johnson, sont arrivĂ©es au Soudan du Sud via l’initiative Covax, un programme de l’Organisation mondiale de la santĂ© (OMS) censĂ© fournir des vaccins aux pays les moins riches. GrĂące Ă  ce stock, une nouvelle stratĂ©gie prĂ©voit de «rĂ©duire l’écart entre les ruraux et les urbains, ainsi qu’entre les hommes et les femmes», explique le docteur Anthony Lomoro, de l’ONG World Vision, partenaire des autoritĂ©s pour la vaccination en Equatoria (sud).
DĂ©but octobre, par exemple, seulement un quart des Sud-Soudanais vaccinĂ©s Ă©taient des femmes. Le rĂ©sultat, entre autres, de rumeurs tenaces, comme celle prĂ©disant leur infertilitĂ© en cas d’injection. En outre, le vaccin n’était jusque-lĂ  disponible que dans les grands hĂŽpitaux et certains comtĂ©s avaient Ă©tĂ© exclus de sa distribution.
Ainsi, pour cette troisiĂšme phase de la campagne, «il s’agit d’apporter le vaccin au plus prĂšs des gens», rĂ©sume Seth Kpaka Parakiti, un reprĂ©sentant de l’OMS. Des motos ont mĂȘme Ă©tĂ© affrĂ©tĂ©es pour accĂ©der aux sites de vaccination les plus reculĂ©s. Et aux cĂŽtĂ©s des 156 vaccinateurs formĂ©s pour l’opĂ©ration dans la rĂ©gion d’Equatoria, 440 «promoteurs locaux de la santé» ont Ă©tĂ© enrĂŽlĂ©s pour lutter contre la dĂ©sinformation et prĂ©parer le terrain. Pour financer le tout, l’Agence des Etats-Unis pour le dĂ©veloppement international (Usaid) a dĂ©boursĂ© 1,5 million de dollars (environ 1,3million d’euros).
En Equatoria-Occidental, c’est Ă  Yambio, la capitale rĂ©gionale, que sont centralisĂ©es les 8475 doses du vaccin allouĂ©es Ă  ce vaste territoire. Pour rejoindre Ibba, 100 km plus Ă  l’est, les prĂ©cieuses fioles ont Ă©tĂ© placĂ©es dans des glaciĂšres puis chargĂ©es dans des pick-up capables d’affronter la piste en latĂ©rite oĂč d’innombrables camions s’enlisent, pris au piĂšge des nids-de-poule remplis de boue.
ÉcoliĂšres intoxiquĂ©es
C’est aussi par cette route Ă©reintante qu’une dĂ©lĂ©gation composĂ©e de reprĂ©sentants du ministĂšre de la santĂ© et de World Vision est arrivĂ©e pour inaugurer la vaccination Ă  Ibba. Un dĂ©placement qui leur a permis de se confronter aux rĂ©ticences des populations locales. Ici, celles-ci sont Ă©troitement liĂ©es Ă  un incident grave survenu dĂ©but octobre, lorsque 175 Ă©coliĂšres ont Ă©tĂ© sĂ©vĂšrement intoxiquĂ©es suite Ă  l’administration, Ă  l’initiative du ministĂšre de la santĂ©, d’un puissant vermifuge contre la bilharziose.
«Nous n’avons toujours reçu ni excuses ni explications par rapport Ă  ce qui est arrivĂ© Ă  nos filles, et maintenant vous revenez avec un vaccin?», s’énerve Marona Sako Faustino, le chef suprĂȘme d’Ibba, lors d’une rĂ©union improvisĂ©e dans les locaux du commissaire du comtĂ©. «La communautĂ© devrait ĂȘtre consultĂ©e pour dĂ©cider si oui ou non la vaccination contre le corona doit commencer. Nous les chefs, nous ne mobiliserons pas les gens et nous ne voulons pas ĂȘtre responsables si quelqu’un meurt», assĂšne-t-il face Ă  ses interlocuteurs mĂ©dusĂ©s. «Le Covid-19 est une maladie mortelle, il faut protĂ©ger votre communauté», rĂ©pond John Sangara, du ministĂšre de la santĂ©. MĂȘme s’ils sont trĂšs probablement sous-Ă©valuĂ©s, les chiffres restent bas au Soudan du Sud, avec 133 morts depuis le dĂ©but de la pandĂ©mie.
De retour sur la place du marchĂ©, les officiels ont reçu leur injection en public pour inciter les rĂ©sidents Ă  faire de mĂȘme. Les places sont chĂšres, avec une population Ă©ligible estimĂ©e Ă  25000 personnes et seulement 500 doses allouĂ©es au comtĂ©. Marona Sako Faustino, lui, n’est pas pressĂ©. «Je vais voir comment rĂ©agissent ceux qui prennent leur vaccin. Et si tout se passe bien, j’irai prendre le mien dans quelques jours», dit le chef du village aprĂšs ĂȘtre retournĂ© dans ses bureaux de la petite cour de justice d’Ibba.
Les gens ont peur
Ennemis ou alliĂ©s de la vaccination, plus ou moins respectĂ©s, les chefs traditionnels sont les «influenceurs» des communautĂ©s depuis la nuit des temps. Charles Gian, chef traditionnel Ă  Maridi, Ă  40 km d’Ibba, est un soutien de longue date des campagnes vaccinales. «J’ai dĂ©jĂ  fait ce travail pour la polio, la rougeole, le tĂ©tanos
 On fait le tour des maisons et on lutte contre l’influence des docteurs traditionnels, qui peuvent retarder la prise en charge des malades Ă  l’hĂŽpital.» Cette fois, il projette de «bien expliquer la diffĂ©rence entre les vaccins, le fait que les gens ayant reçu AstraZeneca ne peuvent pas recevoir Johnson &Johnson, il faut qu’ils attendent leur deuxiĂšme dose, comme moi!»
À Maridi, ville de quelque 20000 habitants, le Covid-19 a fait quatre morts, contrairement Ă  Ibba, oĂč aucun cas n’a Ă©tĂ© officiellement recensĂ©. Mais en dĂ©pit de cette rĂ©alitĂ© plus tangible de la maladie, «personne ici n’est intĂ©ressĂ© par ce vaccin, surtout pas les femmes», observe Sarah Benneth Gugu, directrice de l’association des femmes de Maridi. Selon elle, «les gens ont peur du vaccin et de l’hĂŽpital». Des actes dĂ©sespĂ©rĂ©s ont fait frĂ©mir cette bourgade situĂ©e entre Yambio et Juba. Comme la fuite d’une personne testĂ©e positive au Covid-19 vers la capitale du pays, dans l’espoir d’obtenir de meilleurs soins, et qui n’en est jamais revenue. Ou encore la tentative d’une famille de rĂ©cupĂ©rer de force le corps d’une victime du «corona» auprĂšs de l’hĂŽpital pour procĂ©der Ă  des funĂ©railles traditionnelles – une entreprise que l’intervention de la police a fait Ă©chouer.
Chez James Benson Mohamed Kporube, directeur de l’organisation caritative Africano Mande Foundation, la peur du virus l’a emportĂ© sur celle du vaccin. Deux jours aprĂšs l’ouverture de la campagne vaccinale, il a franchi le portail de l’hĂŽpital de Maridi et a pris place sur le banc oĂč attendaient quelques autres candidats Ă  l’injection. TouchĂ© par «l’épidĂ©mie de toux» qui a dĂ©ferlĂ© sur Maridi en aoĂ»t et septembre, il a voulu Ă  tout prix saisir l’occasion de recevoir une premiĂšre dose. «Je toussais et j’avais mal partout. J’ai eu trĂšs peur et j’ai pensĂ© au Covid, car ma femme, qui elle avait dĂ©jĂ  Ă©tĂ© vaccinĂ©e, n’a rien eu du tout», confie-t-il en attendant son tour.
Panisse Istral Fotso avec Le Monde
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Les ONG contraints
Le Minat met les ONG Ă©trangĂšres sous pression
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Les ONG Ă©trangĂšres au Cameroun ont un mois pour se conformer Ă  la rĂ©glementation en vigueur dans le pays. Paul Atanga Nji, le ministre de l’administration territoriale a annoncĂ©, jeudi 26 aoĂ»t, l’obligation pour les associations Ă©trangĂšres exerçant dans le pays de rĂ©gulariser leur situation.
D’aprĂšs la dĂ©cision ministĂ©rielle, les organisations non gouvernementales Ă©trangĂšres prĂ©sentes au Cameroun ont jusqu’à la fin septembre 2021 pour se conformer Ă  la rĂ©glementation en vigueur. Menaçant de suspendre les activitĂ©s sur le triangle national de «toute association Ă©trangĂšre n’ayant pas dĂ©posĂ© lesdites piĂšces », Paul Atanga Nji, le ministre de l’administration territoriale, laisse un dĂ©lai d’un mois aux associations Ă©trangĂšres pour rĂ©gulariser leur situation.
Un « rappel Ă  l’ordre »
Pour le ministre de l’administration territoriale il s’agit d’un « rappel Ă  l’ordre ». Selon Paul Atanga Nji, certaines ONG Ă©trangĂšres ne respectent pas la lĂ©gislation locale, ainsi « il y en a qui font de bonnes choses, il y en a qui font de trĂšs mauvaises choses. Donc c’était un rappel Ă  l’ordre nĂ©cessaire ».
Les associations Ă©trangĂšres en poste au Cameroun doivent fournir une dizaine de documents, dont l’original de l’acte portant autorisation d’exercer au Cameroun et le plan de localisation du siĂšge ou de la reprĂ©sentation de l’association, mais aussi les contacts tĂ©lĂ©phoniques permanents, la liste complĂšte des personnels camerounais assortis de leurs contrats de travail ou le plan de localisation du domicile du principal responsable de l’association.
Inquiétude des ONG sous pression
Les ONG Ă©trangĂšres doivent se conformer aux nouvelles directives, sous menace d’ĂȘtre «suspendue de toute activitĂ© sur le territoire national » aprĂšs le dĂ©lai d’un mois.
InquiĂštes, les ONG Ă©trangĂšres mais aussi les associations camerounaises prĂ©sentes sur le sol voient, dans cette dĂ©marche des autoritĂ©s, une volontĂ© de restreindre leurs activitĂ©s. Pour Maximilienne Ngo Mbe, directrice du RĂ©seau des dĂ©fenseurs des droits humains en Afrique centrale, « si les associations commencent Ă  faire peur (aux autoritĂ©s), c’est que nous faisons bien notre travail. Nous allons poursuivre notre travail et nous sommes persuadĂ©s que ce que nous faisons, c’est ce qu’il faut faire pour le Cameroun, pour le respect des libertĂ©s fondamentales, pour les droits de l’Homme et pour la paix ».
Le 3 aoĂ»t dernier, l’organisation humanitaire internationale MĂ©decins sans frontiĂšres a annoncĂ© le retrait forcĂ© de ses Ă©quipes mĂ©dicales du nord-ouest du Cameroun aprĂšs huit mois de suspension de ses activitĂ©s par les autoritĂ©s camerounaises.
Ces structures Ă©trangĂšres ont dĂ©sormais un mois, jusqu'Ă  fin septembre, pour se conformer aux nouvelles directives. À savoir fournir un dossier complet : l'acte d'autorisation d'exercer, la liste complĂšte des personnels, le programme d'activitĂ© annuel mais aussi les contrats de travail des personnels locaux.
Le moment est venu de savoir si ces gens ont le droit de travailler ici
Pour le ministre de l'administration territoriale, Paul Atanga Nji, certaines ONG Ă©trangĂšres ne respectent pas la loi: «Quand nous constatons que l'ONG travaille en marge de nos lois, nous faisons ce qu'on appelle un rappel Ă  l'ordre. C'est ce qui se passe aujourd'hui. Il y a un fichier des ONG. Quand je constate qu'il y en a, par exemple, une trentaine ou une quarantaine et qu'Ă  la fin de chaque annĂ©e, nous avons des rapports sur 2, 3, 4, 5 ou 6, nous pensons qu'il y a un problĂšme. Il y en a qui font de bonnes choses, il y en a qui font de trĂšs mauvaises choses. Donc c'Ă©tait un rappel Ă  l'ordre nĂ©cessaire. Notre logique, c'est d'abord la sensibilisation, l'Ă©ducation, ensuite on va passer Ă  l'Ă©tape rĂ©pressive en leur disant qu'on va publier un communiquĂ© en disant que telle, telle, telle n'ont pas le droit d'exercer au Cameroun, et elles vont plier bagages et on ne va plus parler de ces ONG-lĂ . Nous leur avons envoyĂ© un communiquĂ©. Vous les connaissez, elles vous font des rapports sur le Cameroun, sur l'Ă©tat des droits de l'homme, sur ceci ou cela. Le moment est venu de savoir si ces gens ont le droit de travailler ici. Nous devons ĂȘtre regardants sur cette question-lĂ .»
Restreindre l'activité des associations camerounaises
De leur cÎté, les ONG camerounaises sont inquiÚtes. DerriÚre cette annonce, craint Maximilienne Ngo Mbe, la directrice du Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale, les autorités cherchent en réalité à restreindre l'activité des associations camerounaises. «Notre inquiétude, c'est qu'en réalité on ne vise pas les associations internationales, mais qu'on vise les leaders au niveau national qui représente les voix des sans-voix. Amnesty, Human Rights Watch, la FIDH, n'ont pas de bureaux au Cameroun. Je l'affirme parce que ce sont des associations avec lesquelles nous travaillons et le Redhac et d'autres associations sont fiÚres de travailler avec ces organisations pour la promotion de la protection des droits de l'homme. Mais elles n'ont pas de représentation au Cameroun, donc ce ne sont pas elles qui sont visées.»
La militante indique qu'elle ne compte pas baisser la garde: «Nous allons résister. Si les associations commencent à leur faire peur, c'est que nous faisons bien notre travail et nous allons poursuivre notre travail et nous sommes persuadés que ce que nous faisons, c'est ce qu'il faut faire pour le Cameroun, pour le respect des libertés fondamentales, pour les droits de l'homme et pour la paix.»
Panisse Istral Fotso.
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L’huütre de mangrove
Une perle à cultiver pour le Sénégal
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Encore peu exploitĂ©e, la ressource serait prometteuse de nouveaux revenus. Au risque d’abĂźmer un Ă©cosystĂšme trĂšs protecteur pour le littoral et dĂ©jĂ  trĂšs fragilisĂ©.
DerriĂšre le bourg de pĂȘche de Joal-Fadiouth Ă  120 km au sud de Dakar, les eaux salĂ©es bordĂ©es de mangrove regorgent d’huĂźtres, source d’aliments protĂ©inĂ©s encore mal exploitĂ©e mais prometteuse de nouveaux revenus. Bintou Sonko, la cinquantaine, est l’une des nombreuses femmes qui font vivre des familles entiĂšres en rĂ©coltant les mollusques marins. «C’est un travail Ă©puisant qui demande beaucoup de moyens. Malheureusement nous n’en avons pas», se dĂ©sole-t-elle assise dans l’eau devant une bassine de Crassostrea gasar, la variĂ©tĂ© locale prĂ©sente Ă  l’état naturel sur les racines des palĂ©tuviers. En ces temps d’insĂ©curitĂ© alimentaire et de surpĂȘche maritime, le SĂ©nĂ©gal rĂȘve d’une ostrĂ©iculture moderne, productive, durable. Mais l’activitĂ© largement informelle, avec quelques milliers d’emplois, dont 90% de femmes, reste centrĂ©e sur la cueillette traditionnelle. En 2017, selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), seulement 400 tonnes de la production sĂ©nĂ©galaise provenaient de parcs Ă  huĂźtres tandis que 15600 tonnes Ă©taient prĂ©levĂ©es dans la mangrove du delta du Sine Saloum, de la Petite-CĂŽte au sud de Dakar ou de Casamance, dans le sud du pays. À titre de comparaison, la Chine, premier producteur mondial, en rĂ©colte 3,5  millions de tonnes par an, selon l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer).
Aller «vers l’élevage»
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Au SĂ©nĂ©gal, l’huĂźtre est la plupart du temps sĂ©chĂ©e, puis cuite au feu de bois. Son goĂ»t iodĂ© et fumĂ©, croustillant Ă  l’extĂ©rieur et tendre Ă  l’intĂ©rieur, la rend populaire sur les marchĂ©s locaux. Elle se vend aussi bouillie.
«La production d’huĂźtres est en deçà du potentiel», reconnaĂźt Boubacar Banda Diop, chargĂ© de l’ostrĂ©iculture au ministĂšre de la pĂȘche, affirmant que l’Etat a Ă©tabli ces derniĂšres annĂ©es «un plan de dĂ©veloppement», notamment pour amĂ©liorer les conditions sanitaires de la production. Il importe de mettre en place un suivi de la qualitĂ© des eaux car les zones de production «sont soumises Ă  des contaminations chimiques, biologiques, microbiologiques et par microalgues», explique-t-il.
ParallĂšlement, plusieurs programmes de coopĂ©ration se sont penchĂ©s sur l’huĂźtre sĂ©nĂ©galaise. Le programme «FISH4ACP», lancĂ© en 2021 par la FAO avec des financements europĂ©ens, a commencĂ© par dresser un Ă©tat des lieux de l’activitĂ© pour Ă©laborer une stratĂ©gie nationale sur dix ans (2021-2031). Les objectifs: amĂ©liorer les conditions sanitaires, les techniques de production et aller «vers l’élevage».
La Cabane penchĂ©e, petite exploitation Ă  La Somone (sud), adhĂšre dĂ©jĂ  Ă  ces principes depuis trois ans. «Nous avons doublĂ© notre capacitĂ© de production comparĂ©e Ă  2021, passant de 3 Ă  6 tonnes annuelles», explique Ă  l’AFP Khadim Tine, le patron de l’entreprise qui produit des huĂźtres en parc.
Mais de telles prouesses ne vont pas de soi. Pour Mamadou Bakhoum, prĂ©sident de l’Association intervillageoise de DassilamĂ© Serere (sud), «la ressource en huĂźtres est Ă  un niveau inquiĂ©tant. La salinitĂ© est trop Ă©levĂ©e par endroits», explique-t-il, citant le rĂ©chauffement climatique comme l’une des causes de cette situation.
M. Bakhoum estime toutefois que «pour peu que les gens s’y mettent sĂ©rieusement, les pistes de dĂ©veloppement de l’ostrĂ©iculture sont colossales».
Guirlandes et pieux
Un autre dĂ©fi est de concilier hausse de la productivitĂ© et prĂ©servation de la mangrove. ÉcosystĂšme tolĂ©rant au sel et caractĂ©ristique des cĂŽtes tropicales, la mangrove se dĂ©grade au SĂ©nĂ©gal comme ailleurs sous l’effet de la surexploitation de ses ressources, du dĂ©veloppement, de l’aquaculture et de la montĂ©e des eaux. Or elle joue un rĂŽle important de barriĂšre contre l’érosion et les inondations et de puits Ă  carbone.
Abdou Karim Sall, prĂ©sident de l’Aire marine protĂ©gĂ©e de Joal-Fadiouth, aide les cueilleuses d’huĂźtres Ă  «monter des guirlandes». Suivant ce procĂ©dĂ©, les naissains se dĂ©veloppent sur des fils tendus entre des branches d’eucalyptus soutenus par des pieux plantĂ©s dans la vase. Les cueilleuses ne prĂ©lĂšvent plus les huĂźtres sur les racines. «Cela permet non seulement de laisser la mangrove tranquille mais que les femmes gagnent plus d’argent», explique-t-il. Mais l’achat de guirlandes et de pieux n’est pas Ă  la portĂ©e de tous dans cette rĂ©gion pauvre. Augmenter les revenus passe aussi par une production accrue d’huĂźtres fraĂźches, qui touchent une clientĂšle touristique aisĂ©e. Selon les professionnels du secteur, la douzaine d’huĂźtres fraĂźches du SĂ©nĂ©gal se vend entre 4500 et 6000 francs CFA (6,80 et 9,10 euros), et le kilo d’huĂźtres cuites, qui nĂ©cessite au moins trois bassines de 15 douzaines, se vend de 4000 Ă  6 000 francs CFA alors que le salaire mensuel moyen sĂ©nĂ©galais s’élĂšve Ă  71542 francs CFA (109 euros). Or les infrastructures pour conserver et transporter l’huĂźtre fraĂźche sont encore rares. La modernisation de l’ostrĂ©iculture sĂ©nĂ©galaise «dĂ©pend surtout des moyens financiers et techniques», dit M. Diop, au ministĂšre de la pĂȘche.
AFP
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Accueil de migrants africains par le Rwanda:
 Un coup politique et une opportunité économique
Le Royaume-Uni s’est engagĂ© Ă  faire un premier investissement de 120 millions de livres pour la mise en place du projet et aider Kigali Ă  dĂ©velopper le pays.
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«Nous croyons que les migrants africains, mais aussi ceux venus d’ailleurs doivent pouvoir vivre en sĂ©curitĂ© et dans la dignitĂ© en Afrique», a dĂ©clarĂ© Vincent Biruta, le ministre rwandais des affaires Ă©trangĂšres, peu aprĂšs la signature d’un partenariat inĂ©dit et trĂšs controversĂ© sur la migration et le dĂ©veloppement Ă©conomique avec le Royaume-Uni, jeudi 14 avril, Ă  Kigali. Le texte prĂ©voit l’envoi vers le Rwanda des migrants et demandeurs d’asile qui arrivent clandestinement en Grande-Bretagne.
Vu de Kigali, l’accueil et l’intĂ©gration des migrants dĂ©boutĂ©s par Londres sont un coup politique et une opportunitĂ© Ă©conomique. Le Royaume-Uni a promis d’investir dans un premier temps 120 millions de livres sterling (145 millions d’euros) pour aider Ă  la mise en place du projet, mais aussi pour soutenir le dĂ©veloppement du pays, dont 40% de la population vit encore sous le seuil de pauvretĂ© et qui est rĂ©guliĂšrement critiquĂ© pour sa rĂ©pression de la libertĂ© d’expression.
Une fois arrivĂ©s au Rwanda, les migrants auront la possibilitĂ© d’ĂȘtre rĂ©gularisĂ©s ou de rentrer dans leur pays d’origine s’ils le souhaitent. Ceux qui dĂ©cident de rester auront accĂšs Ă  la mutuelle de santĂ©, aux aides sociales rwandaises et pourront chercher un emploi. Alors que le Rwanda accueille dĂ©jĂ  plus de 130 000 rĂ©fugiĂ©s, principalement originaires de la RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo (RDC) et du Burundi, Kigali se dit prĂȘt Ă  accueillir plusieurs milliers, voire quelques dizaines de milliers de migrants renvoyĂ©s du Royaume-Uni.
Dans un contexte oĂč la croissance Ă©conomique a Ă©tĂ© fortement impactĂ©e par la crise du coronavirus et oĂč l’inflation a Ă©tĂ© rĂ©cemment aggravĂ©e par les consĂ©quences de la guerre en Ukraine, l’annonce est critiquĂ©e par les rares opposants au rĂ©gime du prĂ©sident Paul Kagame encore Ă©tablis au Rwanda. Par Laure Broulard (Kigali, correspondance) «Notre pays est trĂšs densĂ©ment peuplĂ© et nos terres dĂ©jĂ  insuffisantes. L’accueil de migrants va accentuer la compĂ©tition pour nos ressources naturelles», a estimĂ© sur Twitter Frank Habineza, Ă©lu du Parti vert dĂ©mocratique du Rwanda, qui ajoute que «les pays riches comme le Royaume-Uni ne devraient pas transfĂ©rer leurs responsabilitĂ©s d’accueil vers des pays tiers seulement parce que leur influence et leurs moyens financiers le leur permettent». De son cĂŽtĂ©, Victoire Ingabire, prĂ©sidente du parti Dalpha-Umurinzi, non reconnu par les autoritĂ©s, appelle Ă  ce que «le gouvernement rwandais travaille Ă  rĂ©soudre ses propres problĂšmes politiques et sociaux qui poussent certains de ses citoyens Ă  trouver refuge dans d’autres pays avant d’accueillir des migrants».
Laure Broulard (Kigali, correspondance)
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Centrafrique
Thomas Pesquet s’envole pour la Centrafrique avec l’association Aviation sans frontiùres
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L’astronaute français, qui a dĂ©jĂ  passĂ© prĂšs de 400 jours dans l’espace Ă  bord de la Station spatiale internationale (ISS), participe Ă  un convoyage de l’ONG.
Sous un ciel pluvieux, le Cessna a dĂ©collĂ© de l’aĂ©roport du Bourget mercredi 13 avril Ă  13h30, comme prĂ©vu sur son plan de vol. Cap au sud. AprĂšs une escale dans la soirĂ©e Ă  Palma de Majorque (Espagne), il devrait survoler les cĂŽtes africaines le lendemain et atterrir en fin de semaine Ă  Bangui, capitale de la RĂ©publique centrafricaine. À bord ont pris place deux mĂ©caniciens et trois pilotes français, dont l’un a dĂ©jĂ  passĂ© prĂšs de 400 jours dans l’espace : Thomas Pesquet. «Je suis impatient de survoler le Sahara et de faire des escales sur le territoire africain, confie au Monde l’astronaute. Dans la station spatiale, je regardais longuement l’Afrique, j’étais impressionnĂ© par sa dimension. La projection d’une sphĂšre sur une carte obligeant Ă  rĂ©duire certaines parties, le continent est en rĂ©alitĂ© plus vaste qu’on ne le croit. J’étais aussi Ă©merveillĂ© par la diversitĂ© des paysages, y compris dans le dĂ©sert » Son vol s’inscrit cette fois dans le cadre d’un convoyage pour l’association Aviation sans frontiĂšres. Celle-ci a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e par trois pilotes pendant la guerre du Biafra (de 1967 Ă  1970). Elle compte aujourd’hui 800 bĂ©nĂ©voles et fournit un appui logistique Ă  plus de 120 ONG et organisations internationales telles que le Programme alimentaire mondial (PAM), Handicap International, Action contre la faim, la Croix-Rouge française, MĂ©cĂ©nat chirurgie cardiaque

L’association agit en Centrafrique et en RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo (RDC), dans des zones oĂč seule l’aviation de brousse permet d’accĂ©der Ă  des populations pour transporter de l’aide humanitaire ou prendre en charge des rĂ©fugiĂ©s et des malades.
«La principale fonction de cet avion sera de transporter des mĂ©decins ou des infirmiĂšres dans des rĂ©gions oĂč seul un avion permet de se rendre car les routes sont inaccessibles ou trop dangereuses, explique GĂ©rard Feldzer, prĂ©sident d’Aviation sans frontiĂšres. Notre association permet un appui logistique Ă  des ONG dans des zones oĂč intervient l’ONU.» Les Nations unies sont aujourd’hui la principale source de financement de l’association qui fonctionne aussi avec une vingtaine de partenaires (Air France, Direction gĂ©nĂ©rale de l’aviation civile, Michelin, AĂ©roports de Paris
)
«HĂąte de mettre l’aĂ©rien au service de l’humanitaire»
À travers son projet Les Ailes de l’avenir, l’association Aviation sans frontiĂšres est Ă©galement active en France, au sein de quartiers prioritaires ou en zone rurale. En 2020, elle a permis Ă  16 personnes, ĂągĂ©es de 15 Ă  29 ans, de voler Ă  bord d’un appareil conçu par des Ă©lĂšves de Sup’AĂ©ro Toulouse et d’acquĂ©rir des premiĂšres notions de pilotage.
Le Cessna Grand Caravan EX qui a dĂ©collĂ© du Bourget est considĂ©rĂ© comme un «tout-terrain des airs», capable d’accueillir 12 passagers et de transporter 1 tonne de fret. GrĂące Ă  ses pneus larges et un train d’atterrissage renforcĂ©, il peut atterrir sur des pistes en latĂ©rite, assez courtes. «Ces avions sont trĂšs robustes, indique Vadim Feldzer, administrateur d’Aviation sans frontiĂšres. Ils demandent une qualification spĂ©ciale.»
Thomas Pesquet, qui a commencĂ© sa carriĂšre chez Air France en 2006 et compte 2300 heures de vol sur Airbus A320, a dĂ» suivre une nouvelle formation. «Son instructeur m’a dit que sa progression avait Ă©tĂ© fulgurante, raconte Jean-Claude Cuisine-Etienne, qui a dĂ©livrĂ© la qualification. Le pilote analyse et rĂ©agit trĂšs vite, y compris pour les pannes moteur.»
L’ONU exige que les pilotes aient 50 heures de vol avant de partir en mission. Thomas Pesquet, malgrĂ© six sorties extravĂ©hiculaires au cours de ses deux sĂ©jours dans la station spatiale internationale, ne pourra pas effectuer ses premiers vols dans la brousse centrafricaine au terme de ce premier convoyage. «Il va faire ses heures et viendra ultĂ©rieurement nous donner un coup de main, indique GĂ©rard Feldzer. On sent qu’il a envie d’ĂȘtre utile et de s’investir sur le terrain.»
«J’ai hĂąte de partir Ă  l’aventure et de mettre l’aĂ©rien au service de l’humanitaire», a conclu Thomas Pesquet qui a reçu comme dernier hommage un water salute, un passage de son avion sous les gerbes d’eau des pompiers de l’aĂ©roport, quelques instante avant le dĂ©collage.
Pierre Lepidi (Le Monde)
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